Mémoire et Patrimoine

AMIS DES CIMETIÈRES DE SAINT-EUGÈNE - BOLOGHINE


CONNAÎTRE & TRANSMETTRE

 


LES FIGURES MARQUANTES

Salomon ASSUS - peintre et caricaturiste

Salomon Assus est né le 31 aout 1850 à Alger.

Il y a étudié à l’école des Beaux-Arts puis a poursuivi sa formation à Paris, Lyon et Londres. Il fut journaliste, peintre, portraitiste et reste surtout connu comme caricaturiste. 

Plusieurs de ses portraits font partie de la collection du Musée d'art et d'histoire du judaïsme de Paris.

Ses caricatures de personnages publics ont été publiées dans différentes revues telles que « Le Turco » dont il a fait toutes les premières pages, ou « Le Charivari Oranais et Algérien ». 

Vers la fin de sa vie, il produit de nombreuses cartes postales humoristiques,  riches en détails qui décrivent avec humour des scènes de la vie quotidienne d’Alger. Assus y présente, en grossissant les traits, toute la diversité cosmopolite de la ville, avec les nombreux personnages de la rue, leurs métiers, leurs habits, dans des interactions souvent cocasses, sans la moindre trace de méchanceté ou d'intolérance. La vérité y est seulement rendue évidente par l'exagération de certains traits humains, dans le sens de la drôlerie sans doute, mais toujours avec l'accent de la sympathie et l'unique et l'innocent désir d'amuser. 

Ces cartes postales restent un témoignage coloré de la richesse et de la diversité culturelle d’Alger à la fin du XIXème siècle.

Salomon Assus décède le 20 février 1919, sans doute lors de la grande épidémie de grippe dite espagnole. Il est inhumé dans le cimetière israélite, carré 17 rangée 16.

Un de ses nombreux enfants, Armand Assus (1892-1977) est lui-même devenu un artiste peintre de grand talent.

Pour plus d’informations et de nombreuses illustrations des œuvres de ce maitre de la caricature, il est conseillé de consulter l’excellent ouvrage «Salomon Assus» de son petit-fils André Assus et Jean-Pierre Badia, aux Editions Gandini.

Chaouel DURAND dit le maalem MOUZINO - musicien

Saül ou Chaouel Durand dit le maalem (maître) Mouzino est né le 29 décembre 1865 à Constantine.

Fils de commerçant, il commence son apprentissage de la musique vers 1880 dans sa ville natale avant que sa famille ne s'installe  à Alger. Il y suit les enseignements de grands maîtres  tel que Ben Farachou et Cheikh Sfindja. Ce dernier l’initie notamment à la musique çanaa (musique arabo-andalouse classique de l’école d’Alger). Il l’intègre ensuite dans son orchestre aux côtés de grands noms de la musique algéroise tels que Ben Tefahi, Edmond Yafil, Eliaho Serror, Saïdi, Shaloum…

Mouzino excelle dans le violon comme dans la kouitra, mais son instrument de prédilection reste le r'bab . Sa renommée est immense et il se produit dans toutes les grandes soirées privées d’Alger ainsi que dans les cafés où tous les grands maîtres se produisaient.  

Mouzino a enregistré une centaine de disques sauvant ainsi tout un patrimoine musical qui aurait sinon disparu. 

Il décède le 2 février 1928 à Alger. Il est inhumé dans le cimetière israélite, carré 16 rangée 1.

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Charles de GALLAND - maire

Charles de Galland est né le 17 décembre 1851 à Douéra. 

Après une carrière dans l’enseignement il devient l’un des grands maires d'Alger. Son action bienfaisante concerne prioritairement le social et l'enseignement.

Il collabore à de nombreux journaux, participe à la Société des Beaux-arts, fonde la Société des concerts populaires, fait partie du Congrès scientifique d'Alger.

La ville lui est redevable d'importantes améliorations et d'embellissements de toutes sortes. Il est à l’origine de l’aménagement des squares de Bab-Azoun (devenu Guynemer ou Laferrière, puis square Sofia) et Nelson. En 1915 il fait don à la ville du terrain sur lequel il crée le Parc de Galland, aujourd’hui Parc de la Liberté, qui a été classé en 1968.

Il décède à Alger le 21 mars 1923 et est inhumé dans le cimetière chrétien carré 20 Cap S N.

Un monument à la mémoire de cet esprit cultivé et amoureux de l'Algérie a été élevé dans le parc qu’il a crée. Il porte l'épitaphe suivante : " A l'homme de bien, à l'artiste, au serviteur dévoué de la Cité. A l'éducateur de la jeunesse, ami des arbres et des enfants, Charles de Galland (1851-1923).



Adolphe JOURDAN - imprimeur, libraire et éditeur

Adolphe Dominique Jourdan est né le 4 août 1846 à Alger. Imprimeur, libraire, éditeur, ainsi que lithographe et auteur, il est passionné aussi bien par son métier que par l’Algérie. Il est connu pour ses éditions d’atlas thématiques du pays ainsi que pour ses éditions de manuels d’apprentissage de la langue arabe. 

Adolphe Jourdan édita à titre gracieux la Revue algérienne et tunisienne de législation et de jurisprudence de l’Ecole de droit d’Alger dirigée par Roger Estoublon. Il finança aussi les quatre volumes du Bulletin judiciaire de l’Algérie – Jurisprudence algérienne 1830-1876. 

Il épousa le 8 février 1915 Augustine Marie Desmineur.

Son neveu Jules Carbonel travailla avec lui avant de lui succéder. L’imprimerie Jourdan devint l’imprimerie Carbonel connue sous le nom de la Typo Litho. Elle employait alors 250 personnes. 

Il est promu officier de la Légion d'Honneur en 1903.

Il décède le 15 août 1916 et est inhumé dans le cimetière chrétien carré 1 G. CAP n° 1234

Hippolyte LAZERGES - peintre et compositeur

Jean Raymond Hippolyte Lazerges est né à Narbonne le 5 juillet 1817.

Il passe une partie de son enfance en Algérie puis étudie les beaux-arts à Paris auprès de David d'Angers et de François Bouchot. De retour à Alger en 1861, il réalise des toiles orientalistes délicates.
Avec Joseph Sintès et Alfred Chataud, il est l'un des fondateurs de l'École orientaliste d'Alger du 19e siècle caractérisée par une représentation réaliste et intimiste du peuple et des paysages. Ses portraits et ses scènes de cafés algériens témoignent de sa sensibilité, de sa rigueur, de sa justesse d'expression.

A partir de 1863 il réalise des fresques ornant les églises Notre-Dame-de-Recouvrance et Saint-Laurent d'Orléans.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1867.

Ses œuvres sont conservées au musée d'art et d'histoire de Narbonne, au musée du Louvre, au musée du quai Branly, au musée d'Orsay, et dans plusieurs collections publiques internationales.

On lui doit en outre plusieurs morceaux de musique et mélodies vocales dont quelques unes sont devenues populaires.

Il meurt à Mustapha le 24 octobre 1887, il est inhumé dans le cimetière chrétien, CAP n°610.

Jacques Alphonse LEVY - peintre 

Jacques Alphonse Levy (Levi sur son acte de naissance) est né le 8 janvier 1843 à Marmoutier (Bas-Rhin). En 1860, alors âgé de dix-sept ans, il s’installe à Paris et publie ses premières œuvres dans des journaux satiriques. A partir de 1874, il expose chaque année au Salon de Paris ses sculptures, ses peintures et ses lithographies. Peintre, illustrateur et caricaturiste dans la lignée de Daumier, il a réalisé de nombreux tableaux de la vie des communautés juives d’Alsace et d’Alger où il passe tous les hivers à partir de 1904. Il a notamment peint l'ancien mausolée de Ribach et réalisé des croquis de l'intérieur de la synagogue Aben Tawa

Il meurt le 2 février 1918 à l'hôpital civil d'Alger. Sa sépulture se trouve dans le cimetière israélite, carré 13 rangée 2. 

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